La plantation d'un arbre

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Les bienfaits des arbres

Il y a de nombreuses raisons pour planter un arbre.

Il améliore la qualité de l’air en le purifiant et en absorbant du CO2. Cela peut paraître banal mais un arbre adulte produit chaque année de l’oxygène pour deux personnes. Il contribue au rafraichissement par évapotranspiration et en apportant de l’ombre.

L’arbre contribue à la biodiversité. Il permet le maintien de la continuité écologique en proposant de nombreux habitats propices à de nombreuses espèces animales. Par exemple, un chêne pédonculé peut abriter jusque 423 espèces d’insectes.

Il apaise et contribue au bien-être de l’homme. 

Avant de choisir votre arbre comme son emplacement, quelques questions s’imposent.

Première étape : choisir le bon arbre à la bonne place.

Quel espace comptez-vous offrir à votre arbre ?. Il est important d’imaginer votre arbre dans un avenir lointain, l’arbre à sa taille adulte, son envergure, sa hauteur, son feuillage, persistant, marcescent, caduc. Sa profondeur également, les racines peuvent occuper jusqu’à une fois et demie le volume extérieur. Pensez également à son entretien futur. N’oublier pas de respecter les distances réglementaires. Ne va-t-il pas empiéter sur la voierie, la toiture, les voisins, d’autres plantes et les réseaux souterrains ?

Dans quel but : faire de l’ombre, abriter et observer des oiseaux, pour vous y reposer, vous protéger, avoir de l’intimité ?

Quel est le niveau d’ensoleillement : plutôt exposé au sud, offrant un maximum de lumière, ou alors, plus au nord ? Est-il sous les vents dominants ?

Quelle est la composition du sol : argileux, il retiendra l’eau mais sera très sec lors des fortes chaleurs, ou limoneux, il drainera mieux l’eau et nécessitera peut-être un arrosage.

Quel type d’arbre choisir : les arbres locaux seront les plus adaptés aux conditions climatiques. Ils sont aussi les plus intéressants pour la biodiversité.  (bouleau, érable champêtre, chêne, saule, merisier, tilleul, …) . Vous pouvez choisir une espèce mellifère, qui pourra héberger un grand nombre de petites bêtes, d’oiseaux, donc de vie.

Quelques conseils pour le choix de votre arbre chez le pépiniériste : il doit avoir une belle forme, une belle structure, avec des branches de longueurs proportionnées, qui ne se croisent pas ou le moins possible. Le tronc doit être indemne et ne pas présenter de lésion, de blessure. Le système racinaire quant à lui, doit être fournit, sans blessure. Il ne doit pas être sec, ni décoloré.

Que choisir entre la racine nue, la motte, le conteneur

• En racine nue : vous le planterez entre novembre et mars, dès son achat car il n’a pas de terre autour de ses racines, il est donc plus fragile, au froid, aux maladies et il ne dispose pas d’apports nutritifs. Son coût est souvent modique.
• En motte : l’arbre est prélevé avec la terre qui entoure ses racines. Il devra être également planté pendant son repos végétatif. Si la motte permet d’obtenir des arbres de bonnes dimensions, il est plus difficile à manipuler vu son poids et sa grosseur.
• En conteneur : le coût du conteneur est le plus élevé. Attention, il est important de vérifier que le système racinaire n’a pas été déformé. Les racines ne doivent pas être enroulées sur elles-mêmes, elles pourraient étouffer d’autres racines et causer un dépérissement prématuré de l’arbre.

Quelle est la bonne saison pour planter ?

Les arbres se plantent lorsqu’ils sont en repos végétatif, en automne. Pendant cette période, ils stoppent toute croissance afin d’économiser les réserves nécessaires à leur développement pour le printemps suivant. Ils sont en dormance. Durant cette période, ils souffriront le moins des changements. Au printemps, les racines pourront alors s’épanouir et puiser dans le sol ce dont elles ont besoin. On dit qu’elles s’ancreront.

Pour autant, il faut éviter de planter lors des périodes de gel, de vent et de fortes pluies.

Deuxième étape : enfin, nous y sommes, comment planter un arbre pour qu’il ait le plus de chance de reprendre

1 – Préparation du trou. Creusez un trou de la taille et la forme des racines et de la hauteur du collet voire un peu plus. Attention, il faut bien séparer la terre végétale (de surface) et la terre de profondeur, faites en deux tas séparés, l’air de rien, c’est important et ça vous sera utile par la suite.

A savoir  : observez bien le tronc de l’arbre, vous y verrez une marque laissée par l’ancien sol, c’est ce que l’on appelle le collet. C’est un endroit très fragile et donc important pour la survie de l’arbre. Il est la séparation entre le tronc (partie aérienne) des racines (partie souterraine). La terre de surface devra affleurer le collet sans l’enterrer.

Petits conseils : lorsque vous avez fait le trou, brisez, griffez les parois du trou pour faciliter le travail d’ancrage des racines. Certains jardiniers vous diront de faire un trou rond qui correspond aux pivots des racines. D’autres vous expliqueront qu’un trou carré facilitera l’ancrage des racines. A vous de voir.

2 – Habillez l’arbre. Vérifiez son état de santé. Regardez bien ses branches et ses racines. Taillez tout ce qui est mort, ce qui ne vous semble abîmés, coupez les branches et les racines cassées, mal en point ou qui se croisent de trop, éclaircissez le chevelu (les petites racines) s’il est dense.

3 -  Trempez les racines de l’arbre dans une bassine de boue. On appelle ça le pralinage, c’est un mélange de terre et d’eau. Il améliore le contact entre les racines et la terre. Les racines doivent être bien enduites de pralin, mais il ne faut pas qu’un trempage rapide, l’idéal est de laisser les racines dans ce mélange pendant 24h.

4 – Présentez l’arbre dans le trou en étalant bien les racines. Eventuellement, s’il y en a, on peut mettre un tuteur.

5 -  Rebouchez le trou avec la terre de profondeur, en tassant doucement pour faire attention aux racines. Finir avec la terre végétale (celle que vous avez retirée en premier). La surface du sol doit arriver au niveau du collet de l’arbre.

6 -  Tassez avec les pieds sans casser ou heurter le tronc de l’arbre.

7 – Créez une cuvette avec la terre autour de l’arbre avec de hauts rebords. Elle doit être présente pendant six mois à deux ans, le temps de surveillance et d’arrosage suffisant pour l’arbre.

8 – Arrosez l’arbre abondamment, inondez-le, pour éliminer les poches d’air souterraines. Par la suite, regardez si le sol est toujours humide, n’hésitez pas à l’arroser tous les jours pendant les premières semaines, sans pour autant faire stagner la plante dans de l’eau croupissante.

9 – Mettez de la paille, du broyat, du mulch, des feuilles mortes, des restes de tonte, dans la cuvette. Cela gardera l’humidité du sol,  mais ne recouvrez pas le collet de l'arbre.

9 bis – Mettez une protection contre les rongeurs autour du tronc  de l’arbre si cela peut s'avérer nécessaire.

10 – Tuteurez, ou pas, votre arbre. Le tuteur peut aider l’arbre dans sa croissance. Il va permettre à l’arbre de résister au vent.

11 – Arrosez le régulièrement. Surveillez-le tout le temps, surtout en été. Regardez le pousser et voyez toute la vie qui se développe autour de lui et grâce à lui.

Et voilà, si vous avez suivi toutes ces étapes, votre arbre a de grandes chances de reprendre. Vous pourrez en profiter, le regarder, l’admirer, vous reposez près de lui.